Une feuille de route pour les Ehpad
Une feuille de route pour les Ehpad
Fin mai, Agnès Buzyn, ministre en charge de la Santé, a présenté sa feuille de route pour relever le défi du vieillissement à court et moyen terme [1].
Concrètement, 15 millions d’euros doivent être alloués en 2018 pour le financement de plans de prévention en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) pilotés
par les agences régionales de santé.
Ces moyens, financés par l’Assurance maladie, seront portés à 30 millions d’euros à partir de 2019. En outre, 10 millions d’euros seront consacrés en 2019 et 2020 à la refonte du mode de financement de l’aide à domicile pour améliorer la qualité des services, les rendre accessibles à tous et recruter du personnel.
Le gouvernement s’engage à déployer un plan global de soutien aux aidants qui permettra la mise en uvre de solutions de répit adaptées aux besoins, le développement de l’accueil de jour et l’amélioration des conditions de l’articulation entre vie professionnelle et soutien aux personnes âgées. De plus, des enquêtes de satisfaction vont être conduites par la Haute Autorité de santé (HAS) dans les établissements pour personnes âgées et diffusées dès 2019 pour mieux définir les
actions prioritaires à mener. Il est question aussi que les Ehpad reçoivent 360 millions d’euros supplémentaires de 2019 à 2021 pour recruter des personnels soignants et 36 millions d’euros seront consacrés à la généralisation de la présence d’infirmiers de nuit d’ici à 2020.
Un effort financier de 40 millions d’euros sur la période 2018-2022 permettra de rendre la élémédecine accessible en Ehpad afin de limiter les déplacements et d’améliorer la qualité
du suivi, en particulier dans les zones à faible présence médicale. Et mille places d’hébergement temporaire en Ehpad pour les personnes sortant d’hospitalisation seront financées à hauteur de
15 millions d’euros par l’Assurance maladie, dès 2019.
Pour la ministre, l’engagement et le professionnalisme des personnels travaillant auprès des personnes âgées doivent être valorisés et soutenus. Ainsi, la commission ‘‘Qualité de vie au travail’’ installée fin 2017, a proposé un plan d’actions qui mobilisera 16 millions d’euros pour l’amélioration des locaux, la formation au management de l’encadrement, l’acquisition de matériels soulageant les personnels...
Les référentiels d’activité, de compétences et de formation des aides-soignantes seront revus d’ici
mars 2019 afin d’adapter les qualifications et les pratiques aux évolutions des besoins.
La ministre a annoncé le lancement d’un débat associant l’ensemble des acteurs et des citoyens pour aboutir à des propositions début 2019 concernant la qualité de vie des personnes âgées, l’accompagnement de la perte d’autonomie et son financement.
Pour Agnès Buzyn, il convient aussi de développer activement l’enseignement et la recherche en gériatrie dans plusieurs domaines :
la recherche clinique, la recherche fondamentale et les sciences sociales. Elle s’engage à ce que la
réforme de la tarification des Ehpad ne conduise à aucune baisse des dotations, ni en soins, ni en moyens relatifs à la dépendance pendant deux années, 2018 et 2019. Enfin, elle souhaite que la télémédecine, les pratiques infirmières avancées et les soins palliatifs se développent en Ehpad.
Nathalie Debertrand
Source : http://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse...