Back to top

Une campagne de sensibilisation aux accidents d’exposition au sang

Postée le 14/09/2018

Depuis mai dernier, une campagne de sensibilisation aux accidents d’exposition au sang (AES)1 vise à mieux informer les professionnels de santé et à réduire les risques associés avec le slogan “AES, il suffit d’une seule fois”.

L’AES est défini par « tout contact avec du sang ou un liquide biologique contenant du sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre, coupure) soit une projection sur une muqueuse (œil...) ou sur une peau lésée. Sont assimilés à des AES les accidents survenus dans les mêmes circonstances avec d’autres liquides biologiques (tels que liquide céphalorachidien, liquide pleural, secrétions génitales...) considérés comme potentiellement contaminants même s’ils ne sont pas visiblement souillés de sang ».

 

Les affiches et documents disponibles rappellent la procédure à suivre en situation d’AES :

• en cas de piqûre ou coupure, nettoyer et désinfecter immédiatement avec de l’eau et du savon, rincer abondamment, désinfecter pendant au moins cinq minutes, ne pas faire saigner ;

• en cas de projection sur une muqueuse ou dans les yeux, rincer pendant au moins cinq minutes avec du sérum physiologique ou de l’eau.

Dans les deux cas, il est essentiel d’obtenir le statut sérologique du patient (VHB, VHC, VIH), de déclarer

l’AES et de veiller au suivi à mettre en place.

 

Les précautions standard sont également résumées :

• lors de la manipulation d’un objet perforant, porter des gants de soins, utiliser des dispositifs médicaux de sécurité ; après usage, ne pas recapuchonner, plier, casser, ni désadapter à la main ; jeter le matériel à usage unique immédiatement dans un conteneur adapté, sans dépose intermédiaire, et en cas de matériel réutilisable, le manipuler avec précaution et procéder rapidement au nettoyage ou à la désinfection ;

 

• en cas de soin exposant à un risque de projection ou aérosolisation, porter des équipements de protection individuelle (protection du visage, de la tenue, port de gants si la peau est lésée) ; mettre en place des procédures limitant les risques d’AES dans tous les secteurs où ils sont élevés : bloc opératoire, odontologie, laboratoire, etc. ;

• formaliser la conduite à tenir en cas d’AES, l’actualiser et la rendre accessible à tous les professionnels concernés.

 

Chaque année en France, se produisent plus de 55 000 AES qui concernent particulièrement les infirmières. Les deux tiers correspondent à des piqûres, le dernier tiers regroupant les projections et les coupures.

 

Emmanuelle Barsky

 

(1) Campagne lancée par le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (Snitem), l’Ordre national des infirmiers, la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), la Société française de biologie clinique (SFBC), la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H) et le Groupe d’étude sur le risque d’exposition des soignants (Geres).

 

Pour en savoir plus :

http://www.snitem.fr/snitem.fr/accidents-dexposition-au-sang

 

Source : http://www.em-premium.com/showarticlefile/1226835/main.pdf