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Piles bouton : soyons vigilants !

Postée le 20/02/2019

Face à la recrudescence des cas signalés, responsables de conséquences graves et parfois mortelles, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rappelé fin décembre les risques liés à l’ingestion de piles bouton, en particulier chez les enfants âgés de moins de 6 ans [1].

Il est essentiel que l’entourage adopte les bons réflexes pour prévenir tout risque :

• conserver les piles bouton hors de portée d’un enfant (qu’elles soient neuves et encore emballées, ou usagées) ;

• vérifier que le compartiment à piles des objets qui en contiennent est sécurisé et ne peut pas être ouvert facilement.

Dans le cas contraire, ne pas laisser l’objet contenant les piles bouton à portée d’un enfant ;

• privilégier l’achat d’appareils dont le compartiment à piles est sécurisé (présence d’une vis ou d’un dispositif de blocage nécessitant une manipulation pour l’ouvrir par exemple).

 

L’ingestion de ces piles peut provoquer un étouffement comme pour tout objet de petite taille, ainsi que des lésions potentiellement mortelles : brûlure, perforation œsophagienne, hémorragie brutale et imprévisible, perforation des voies respiratoires.

 

L’Anses rappelle les mesures à adopter en cas d’ingestion, même supposée, d’une pile de petite taille :

• contacter immédiatement un centre antipoison [2] ou le Samu (15) en indiquant qu’il s’agit d’une ingestion de pile bouton. Ne pas donner à boire ou à manger à l’enfant, ne pas provoquer de vomissements ;

• conduire l’enfant au service d’urgences indiqué par le centre antipoison, qui lui transmettra le protocole de conduite à tenir. Si possible, emporter l’emballage ou l’objet qui contenait la pile afin que les secours puissent identifier plus facilement son type.

 

Une infographie est aussi proposée par l’Anses afin d’alerter la population générale, les professionnels de santé et ceux de la petite enfance sur le risque d’ingestion de ces piles [3].

 

Les centres antipoison ont en effet noté une augmentation significative de ce type d’accidents sur la base d’une étude prospective publiée en 2017, passant de 7 % des cas en 1999 à 18 % en 2015. Tous âges confondus, 4 030 cas d’ingestion ont été étudiés, dont 21 ont eu des conséquences jugées graves et 2 ont provoqué le décès de l’enfant.

 

Catherine BOISAUBERT

 

Références

[1] www.anses.fr/fr/content/piles-bouton-et-jeunes-enfants-pr%C3%A9venir-l%E... http://www.centres-antipoison.net/[3] https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/infographie_piles_bouton.pdf

 

Source : https://www.em-consulte.com/article/1271744/article/actualites