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Optimiser l’activité de transplantation cardiaque chez l’adulte

Postée le 14/04/2021

La transplantation cardiaque est le traitement de référence de l’insuffisance cardiaque terminale réfractaire au traitement médical optimal, avec une médiane de vie postgreffe de douze ans. Pourtant, l’accès à la transplantation tend actuellement à diminuer et il existe une inadéquation entre le nombre de receveurs et de donneurs qui conduit à utiliser de manière prolongée, voire définitive, des dispositifs d’assistance circulatoire.

Ainsi, alors qu’en France le nombre de centres de transplantation cardiaque (vingt-quatre, au moins un par région) rapporté à la population est plus important que dans les pays voisins, et que la demande est stable, l’activité tend à diminuer : 425 greffes ont été réalisées en 2019, contre 450 en 2018 et 477 en 2016 [1].

L’Académie de médecine a récemment publié un rapport [1] examinant les conditions d’une meilleure prise en charge dans l’ensemble du territoire national, et d’une optimisation de l’offre de transplantation cardiaque. Les auteurs ont également discuté le recours aux greffons prélevés chez des patients décédés après un arrêt circulatoire.

Ce travail aboutit à une série de recommandations :

  • Structurer la prise en charge de l’insuffisance cardiaque dans chaque région, avec une gradation des soins en plusieurs niveaux permettant de mieux organiser l’accès des patients aux centres de transplantation et d’assistance ;
  • Autoriser le prélèvement cardiaque chez les patients décédés après arrêt circulatoire consécutif à un arrêt thérapeutique (catégorie III de Maastricht) ;
  • Faire évoluer le régime des autorisations de greffe cardiaque vers un schéma national d’organisation des soins ;
  • Décider des renouvellements d’autorisation de greffe cardiaque en s’appuyant sur les résultats des équipes en termes qualitatif et quantitatif ;
  • Faciliter la réinsertion sociale et professionnelle des transplantés cardiaques par l’utilisation large des centres de réadaptation fonctionnelle cardiovasculaire et, si nécessaire, le recours à un soutien psychologique.

 

Catherine Boisaubert

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[1] http://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2020/11/RAPPORT-ANM-t...