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Lutter contre les impacts négatifs du chômage sur la santé des chercheurs d’emploi

Postée le 11/01/2019

L’impact négatif du chômage sur la santé apparaît plus puissant que l’effet inverse, c’est-à-dire les ennuis de santé qui éloigneraient de l’emploi. C’est une problématique peu abordée par les études de santé publique, alors que les chercheurs d’emploi souffrent à bas bruit ; ils se sentent plus en mauvaise santé et atteints de symptômes dépressifs que la population active. S’il n’existe pas de pathologie spécifique au chômage, les incidences des diverses pathologies sont supérieures à celles de la population active. Il y a une surmortalité supérieure, notamment en raison d’un risque relatif de suicide doublé (particulièrement chez les hommes de 25 à 49 ans) et une surreprésentation des maladies chroniques. Les pathologies cardiovasculaires sont plus fréquentes chez les chercheurs d’emploi. Il en va de même pour les mauvaises habitudes de vie (alimentation déséquilibrée, pas de pratique sportive), les addictions (tabac, d’alcool et de cannabis) et comportements à risque. On relève aussi un fort renoncement aux soins. L’association Solidarités [1] face au chômage propose de mettre en place une conférence de consensus pour la création d'un dispositif de soutien à la santé des chercheurs d’emploi, car les initiatives sont trop disparates sur le territoire, mais aussi améliorer la couverture complémentaire et éviter l’isolement de ces personnes.

 

Valérie LEQUIEN.

Référence

[1] La santé des chercheurs d’emploi, enjeu de santé publique. Rapport sur l’emploi et le chômage et ses impacts. 2018. snc.asso.fr

 

http://www.em-consulte.com/article/1255048/article/actualites-profession...