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Les Français et la téléconsultation

Postée le 15/06/2020

Depuis janvier 2019, la téléconsultation est présente à l’esprit des Français, et plus de 9 sur 10 d’entre eux (92 %) déclarent en avoir entendu parler[1].

On note une nette progression de la connaissance de la pratique,notamment chez les Français les plus âgés (73 %) ou les cadres (74 %). Spontanément, nos concitoyens donnent de la téléconsultation la définition d’une consultation à distance qui permet d’obtenir un diagnostic rapide, et en soulignent la praticité. Ils évoquent des avantages qui dépassent leur usage personnel et en font une ressource collective dans les déserts médicaux. Cependant, la majorité des Français se sent globalement mal informée (54 %), notamment en ce qui concerne les modalités concrètes de la téléconsultation : 61 % estiment qu’elle est réalisée au même tarif qu’une consultation classique et 54 %, qu’elle permet d’obtenir un rendez-vous à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit.

Une minorité soutient qu’une téléconsultation peut avoir la même valeur qu’une consultation classique. Par ailleurs, de plus en plus de nos concitoyens se déclarent favorables au développement de la téléconsultation par-ticulièrement les plus jeunes, les Français les plus aisés et ceux résidant en région parisienne. Cela est accompagné du sentiment toujours plus fort que la téléconsultation est pleine de promesses pour pallier certaines difficultés du système de santé actuellement en place et améliorer son fonctionnement.

Elle est jugée appropriée pour renforcer à l’avenir un accès plus facile aux médecins, en permettant de désengorger les services d’urgence et en luttant contre les déserts médicaux. Renouveler une ordonnance médicale, obtenir un conseil médical, apparaissent comme les raisons les plus pertinentes de téléconsulter. Elle est facilement envisagée lorsque les Français sont loin de leur domicile, quand le médecin traitant n’est pas disponible, quand le problème semble non grave, ou, pour les situations d’urgence, comme une manière d’obtenir le plus rapidement un échange avec un médecin. À l’inverse, le fait d’avoir un enfant malade ou des problèmes qui semblent graves n’apparaissent pas comme propices à la téléconsultation.

Les freins à lever sont l’impossibilité de se faire ausculter par un médecin citée par 50 % des Français, le besoin d’avoir un contact avec son praticien (36 %), la crainte d’être moins bien pris en charge qu’avec une consul-tation classique (30 %).

Nathalie Debertrand

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[1] Enquête réalisée en ligne du 7 au 9 janvier 2020 sur un échantillon de 1 013 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.

Pour en savoir plus : https://harris-interactive.fr/opinion_polls/barometre-les-francais-et-la....