Le risque suicidaire chez les aînés
Le risque suicidaire chez les aînés
Le centre hospitalier universitaire (CHU) de Nîmes (30), avec le soutien de la Fondation Apicil contre la douleur, lance un programme de recherche pour comprendre les mécanismes de la vulnérabilité suicidaire chez la personne âgée déprimée. Cause de 800 000 décès par an dans le monde, le suicide est un problème majeur de santé publique.
En France, plus de 10 000 personnes mettent fin à leurs jours chaque année et 10 à 20 fois plus tentent de se suicider [1], un taux de suicide plus élevé que la moyenne européenne, qui est de 16/100 000 habitants. De toutes les tranches d’âge, ce sont les personnes âgées qui représentent les taux de suicide les plus élevés. C’est ainsi que la Fondation Apicil et le CHU de Nîmes ont l’objectif d’étudier, à l’aide de la neuropsychologie et de la neuro-imagerie, les bases cognitives et cérébrales de la vulnérabilité suicidaire.
Les chercheurs étudient notamment le fonctionnement cérébral associé à la douleur psychologique chez la personne âgée déprimée. Il s’agit de mettre en évidence les profils cognitifs particuliers des patients âgés déprimés qui ont réalisé un geste suicidaire, les régions cérébrales (en termes de structure et de fonctionnement) associées à ce risque et les régions cérébrales associées à la douleur psychologique.
Nathalie Debertrand
[1] Ministère des Solidarités et de la Santé. Observatoire national du suicide. 2erapport. 2016.Pour en savoir plus : www.fondation-apicil.org/presse.php
Source : https://www.em-consulte.com/revue/SGER/derniernumero/soins-gerontologie