La gestion des déchets d’activités de soins face à la Covid-19
En raison d’un risque de surproduction de déchets potentiellement infectieux liée à l’épidémie de Covid-19, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a été sollicité pour actualiser plusieurs de ses recommandations sur la gestion des déchets d’activités de soins à risque infectieux (Dasri). La question porte notamment, pour les établissements de santé, sur la gestion des équipements de protection individuels (EPI), le linge sale à usage unique et la valorisation des masques jetables.
En tenant compte des capacités de traitement des Dasri, des données relatives à l’élimination des ordures ménagères et assimilées, ainsi que des dispositions réglementaires en vigueur et des informations sur les modes de transmission du Sars-CoV-2, le HCSP a émis plusieurs recommandations temporaires susceptibles d’évoluer en fonction des données épidémiologiques ou de circulation du virus, afin d’éviter une tension de la filière [1].
Ainsi, pour les établissements de santé et médicosociaux qui disposent d’une filière Dasri perforants et non perforants, il est fait une distinction entre les secteurs Covid-19 et les autres. Dans l’un, il est recommandé d’éliminer les EPI des soignants, patients et personnel de nettoyage, les protections pour adultes incontinents, le linge à usage unique, par la filière Dasri non perforants dans des emballages homologués, et dans l’autre, d’évacuer les éléments viales ordures ménagères, dans un double sac après stockage de vingt-quatre heures à température ambiante. Cette seconde possibilité permettant de soulager la filière Dasri si cela s’avère nécessaire.
Catherine Boisaubert
--------------------------------------