Back to top

Des segments de la population plus à risque en période de confinement

Postée le 18/10/2020

Durant l’épidémie de Covid-19, certaines personnes ont été plus vulnérables à l’isolement imposé par le confinement.

Les premiers résultats de l’enquête Coclico (Coronavirus Containment Policies and Impact on the Population's Mental Health) conduite la première quinzaine d’avril retrouve des effets négatifs : stress (environ 45 %), sommeil (35,4 %), troubles de la concentration (34,2 %), sentiment d’être déprimé (33,5 %) [1].

Un tiers des répondants présentaient une détresse psychologique ; les personnes ayant déjà étaient soignées pour des troubles mentaux étaient plus à risque d’être affectées. La vulnérabilité était plus importante en l’absence d’un soutien social, en raison de la dégradation de la situation financière.

Le maintien d’activités de loisir(sport, lecture, écoute de musique, relations familiales ou amicales) a eu un effet protecteur alors qu’un temps passé sur les réseaux sociaux supérieur à trois heures a augmenté le risque de détresse psychologique (effet anxiogène des informations).

L’enquête distingue des situations de personnes auxquelles il faut apporter une attention particulière en période de confinement pour prévenir les risques en santé mentale : « les femmes, les personnes vivant avec une maladie chronique, celles bénéficiant d’un faible soutien social, celles confinées dans des logements suroccupés et celles dont la situation financière s’est dégradée au cours du confinement ».

 

Valérie Lequien

---------------

[1] Gandré C, Coldefy M, Rochereau T. Les inégalités face au risque de détresse psychologique pendant le confinement. Premiers résultats de l’enquête COCLICO du 3 au 14 avril 2020. Questions d’économie de la santé 2020 ;249.