Évaluer la mortalité à trente jours d’un infarctus du myocarde

La Haute autorité de santé (HAS) développe actuellement le premier indicateur de qualité et de sécurité des soins de type résultats évaluant la mortalité spécifique [1]. Cet indicateur national mesure, à partir des données médico-administratives du système national des données de santé, la mortalité à trente jours après infarctus du myocarde (IDM).

Le périmètre de trente jours à partir de l’admission est jugé pertinent pour identifier des causes potentiellement liées à la qualité de la prise en charge dans l’établissement de santé. De plus, 80 % des décès ont lieu à l’hôpital [1], ce qui permet une analyse des causes par retour aux dossiers pour la majorité des patients décédés. Ainsi, la mesure de cet événement indésirable grave, potentiellement évitable, trente jours après la prise en charge d’un IDM aigu et sa restitution aux établissements de santé concernés devrait permettre aux professionnels de santé d’identifier les causes liées à la qualité de la prise en charge, et de mettre en place des actions d’amélioration ciblées.

En effet, la mortalité cardiovasculaire demeure un enjeu de santé publique puisqu’elle représente la première cause de mortalité chez la femme et la deuxième chez l’homme. Globalement, ce développement mené par la HAS s’inscrit dans la politique nationale des indicateurs de qualité et de sécurité des soins en établissements de santé.

Catherine Boisaubert

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[1] www.has-sante.fr/jcms/p_3223389/en/iqss-2020-mortalite-30-jours-apres-in....